L’empreinte laissée par Tony Garnier à Lyon est forte, et toujours omniprésente. Retour sur un rêveur qui imagina dans le détail le projet de sa ville idéale, sans jamais le concrétiser.
Qu’ont en commun le stade de Gerland, l’hôpital de Grange-Blanche et la vacherie municipale ? Tous ont été conçus par Tony Garnier, l’architecte lyonnais qui a laissé sa trace dans le paysage lyonnais, par la conception de plusieurs bâtiments phares. Pur produit local, Tony Garnier voit le jour en 1869 d’un canut et d’une tisseuse, sur la colline de Croix Rousse. Dès son plus jeune âge, il rêve déjà d’être architecte et entre aux beaux-arts de Lyon à 17 ans. Après six tentatives infructueuses, en 1899, enfin ! Il est le lauréat du concours du Grand Prix de Rome. Direction la Villa Médicis, où il réside pendant les quatre années qui suivent. Sur place, il consacre de nombreuses heures à l’élaboration de son projet personnel, une « cité industrielle » dont il dessine les contours de façon très précise.
Lyon, une rêverie urbaine
L’architecte et urbaniste français imagine la conception et l’urbanisme de toute une ville d’environ 35.000 habitants et y apporte une vision inédite pour l’époque : autosuffisante en énergie, de nombreux espaces verts, les entreprises au cœur de la ville et l’hôpital public en bordure de forêt… Des plans qui, plus qu’une nouvelle ville, définissent un nouveau mode de vie citadine. Son projet ne se concrétise jamais, mais l’étude de sa « cité industrielle », publiée en 1917, exerce une grande influence sur toute une génération d’architectes.
En 1903, retour au bercail ! Victor Augagneur, alors Maire de Lyon, lui confie en 1904 son premier chantier : la vacherie municipale, dans le parc de la Tête d’or. Le Maire recommande le jeune architecte prometteur à son successeur, Edouard Herriot, avec qui il réalise de grands chantiers marquants pour la ville de Lyon : les abattoirs de la mouche (actuelle Halle Tony Garnier, salle de spectacles), l’Hôpital de Grange-Blanche, le Stade de Gerland et le quartier des États-Unis. En 1930, la réalisation de l’hôtel de ville de Boulogne-Billancourt est son dernier projet avant la retraite, pour laquelle il se retire près de Cassis. À sa mort, le 19 janvier 1948, la dépouille de Tony Garnier est rapatriée au cimetière de la croix-rousse, retournant ainsi sur la colline qui l’a vu naître.
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